Montagna

culinaire

On déguste d’abord avec son cerveau…et le cerveau a ses raccourcis ; les formes aigues sont lues comme plutôt amères et astringentes, les formes rondes plutôt douces et sucrées. En écho à Louis Sullivan, ici “form follows sensation“… Plus le chocolat est fort en cacao et plus la topographie de la plaque est facettée, à contrario, plus on est dans le sucré, plus les arrêtes s’émoussent et s’adoucissent.

Pas de surprise ici donc, on voit ce que l’on mange…mais rien n’empêche d’inverser la proposition. Par les arrêtes tranchantes, donner à voir de l’amer là où on trouverait du suave, et dans les courbes, suggérer le sucré là où on dégusterait de l’astringeance. Bref, venir perturber notre cerveau pour mieux le contraindre à goûter réellement ce qu’il croit voir…

Plak Art

4x6, 3x5 ou 2x6, peu importe la combinaison, la formule est gagnante à tous les coups… de dent ! Car la plaque de chocolat, si elle peut paraître psychorigide dans son ordonnancement de petits carrés sagement alignés, révèle aux plus lymphatiques d’entre nous - pour peu qu’ils soient sensibles au chocolat et à ses dérivés - les travers les plus inavouables, les addictions les plus tenaces, les envies les plus débridées. Pour autant, doit-on se satisfaire de plaques normales ?… Ne pourrait-on pas, par souci de cohérence, faire coïncider forme et fond et traduire, en accord avec leurs qualités addictives, tout le bien qu’elles nous font ?… Bref, qu’en pense le design ?